La chronique se passera en France, dans une ville imaginaire et anonyme, située à environ 70 km au nord ouest de Paris.
Cette ville est l'archétype même de la communauté tranquille : de taille moyenne, elle compte environ 15 000 habitants. Cependant la plupart habitent dans des propriétés terriennes plus ou moins grandes, discrètes et à l'écart du centre ville, qui n'est qu'une sorte de gros bourg de campagne dans le plus pur style "France profonde d'après guerre".
La ville est située à l'écart des axes routiers et n'ayant aucun intérêt culturel ou touristique, elle est rarement visitée. Ses infrastructures sont les mêmes depuis toujours, classiques et fonctionelles, et se transmettent de père en fils depuis des générations. Le truc le plus "chaud" de ces 10 dernières années a été l'installation d'un distributeur de préservatifs devant la pharmacie.
Augustin Champlaurier est régulièrement élu maire depuis près de 20 ans, peut être parce qu'il est le seul candidat à se présenter. Les éléctions municipales sont juste une tradition bureaucratique de plus. De toutes façons, Augustin est centriste modéré, et n'a pas pour habitude de prendre des arrêtés qui bouleverseront la vie quotidienne de ses administrés.
Mais cet anonymat doublé d'une banalité telle qu'elle en devient hors du commun attire justement ceux qui ont quelque chose à cacher.
Depuis quelques années, un personnage mystérieux, à l'étrange regard violet, s'est installé dans une maison au centre du bourg. C'est une personne sans histoire, qui sort très peu, et même si la communauté citadine l'a accepté, certains continuent de murmurer à son sujet...
Une jeune femme vient également d'emménager récemment. Nul ne la connaît, mais tout le monde la reconnaîtrait à cause de sa beauté captivante. Elle semble avoir emménagé ici pour des raisons professionnelles, comme le suggère la dicrète plaque à l'entrée de sa maison :
"Institut de Recherches Ethymologiques"
...a suivre...