Une journée ordinaire

Yasin fut ravi de sa visite au Lincoln Memorial. Il ne manqua évidemment pas de noter que sa construction avait débuté en 1914, l'année de la Grande Guerre, le début de la dernière phase - la phase opérationnelle - de la prise de contrôle des technocrates, ce qui était corroboré par le nombre de colonnes - 36 ! un nombre très templier, ça ! - mais aussi le numéro du chapitre du Coran dont il portait le nom - Yasin et qu'il récitait quotidiennement co,nformément aux enseignements de son Maître-père.

La hauteur du temple, 99 pieds, le fit frissonner : les 99 Plus Beaux Noms.
Le Nom Caché. Et ça continuait : la statue de Lincoln mesurait 19 pieds.
19 ! Un nombre représentant l'alpha, l'oméga et tout ce qu'il y a entre. La numérologie islamique se fonde entre autres sur ce nombre premier qui est la somme des valeurs numérologiques du verset introductif du Coran, répété en 114 (114=19*6) occasions tout au long du Livre ...

http://www.aviewoncities.com/washington/lincolnmemorial.htm

Bon, sa visite terminée, il lui vint à l'esprit que d'autres personnes avaient certainement été contactées. Yasin eut un petit sourire ...

Il n'était effectivement pas le seul à avoir été convoqué.

Sa perception multidimensionnelle de l'essence de la magie et sa vision à travers les densités vibratoires de l'umbra, lui permit d'identifier les deux personnages qui discutaient à une dizaine de mètres devant lui comme étant - et Allah est Le Plus Savant ! - des éveillés. Leurs avatars se détachaient à ses yeux des pâles reflets des passants. La quintessence brillait en eux, et sa structure comme sa fréquence vibratoire (car la lecture du Prime ne se fait pas à l'aide des yeux) indiquait sans doute possible qu'il avait en face de lui deux mages.

Il se rendit à peine compte de leur apparence physique - convaincu qu'il est de la platitude des jugements basés sur les apparences. Il nota cependant que l'homme était infirme mais la paix et la volonté qu'il lisait sur son son visage prouvait que son handicap n'était que physique. Dans son mode de représentation symbolique, il ne vit de lui que son cerveau qui lui apparut gigantesque - et un rayonnement incroyable caractéristique de ceux qui ont vu le Prime.

La fille paraissait tout juste adolescente. Il fut frappé par la vitalité et l'incroyable instabilité de son patern énergétique. Il sut avec certitude qu'elle était beaucoup plus âgée qu'elle ne le paraîssait. Il identifia également en elle une destinée remarquable dont l'issue se jouerait (comme toujours !) à pile ou face - mais il ne vit malheureusement pas retomber la pièce !

Sans vouloir paraître indélicat - les deux personnes semblaient à peine avoir engagé la conversation - il émit un toussotement audible, une fois arrivé à quelques pas d'eux.

"Paix et Salut. Comme s'achève un conte soufi, je dirais simplement : Si je suis ici, c'est parce que vous êtes ici. Et si vous êtes ici, c'est parce que je suis ici."

Pour Sammy O'Golanga:
Sammy s'était très bien adapté à sa nouvelle vie aux EU, notamment à cette chose qu'on appelait communément marijuana, plus forte que les plantes de son village natal mais heureusement sans les effets secondaires de contraction de tous les muscles. C'est donc délicieusement évanoui de la vie physique, savourant cette instant où le flou envahissait son cerveau brumeux, qu'une nouvelle fois se profila.

"Alors comme ça on cherche à atteindre les esprits de manière non-conventionnelle? On teste des produits comme ça, sans qu'on y connaisse grand chose? Ahlalalala... Allez, on évacue tout ça de son organisme avec Vie, et vite encore! Et on se rend vite au Lincoln Monument. Mais oui, à Washington bien sur... Parfois ces sauvages..."

Le froid de ta chambre et le bruit des voitures en contrebas te fit un de ces chocs lorsque ton Esprit coincida de nouveau avec ton corps que ta seule obsession fut de faire tes valises, et de te précipiter voir un certain mémorial à la gloire de l'abolition de l'esclavage.


Pour tous, devant le Lincoln Monument:

"Et si vous êtes tous la, c'est parceque le Seigneur nous a réunis en ce lieu. Amen."

Un homme se tenait maintenant avec vous, s'inscrivant dans le cercle que vous formez. N'importe lequel d'entre vous aurait pu jurer ne pas l'avoir vu dans les parages. Ce qui était particulièrement étonnant, étant donné son allure. Sa taille était impossible à évaluer du fait de la courbure de sa posture, enserrée qu'elle était dans une soutane noire et du cuir de la même couleur tant aux pieds qu'aux mains. Son visage était indescriptible, les mimiques se succédant sans cesse en un horrible bal des damnés, bien que les traits restent les mêmes: un visage sans ride surmonté de cheveux blancs et lisses, des traits fins et intellectuels, des yeux... Votre regard remonte alors un instant, et vous clignez des paupières. Ses pupilles sont blanches!

Quant aux indiscrets qui ne manqueront pas de regarder l'aura de cette étrangeté de la nature, celle-ci est à l'avenant de visage: multicolore, brillante, étincelante même.

"Discuterons nous ici?

Xavier regarda rapidement l'homme (enfin si il s'agissait bien d'un homme) qui leur avait adressé la parole. Pas de doute c'est quelqu'un de puissant, l'affaire doit être vraiment importante pour qu'il demande de l'aide.

Il répondit alors :
"Si vous n'y voyez pas d'inconvénients j'irai dans un endroit chaud comme un café par exemple, nous y serions plus à l'aise. A propos on m'appelle Prof Xavier."

Sammy se tourna vers l'homme chauve qui venait de parler.
Oula ca doit pas etre bien pratique de se balader tous le temps dans ce fauteuil. Esperons qu'il ne nous cause pas d'ennui. En tout cas il a l'air sur de lui, faisons lui donc confiance pour le moment.

- Oui c'est v'ai il fait pas t'es chaud deho's. On se'ait mieux a l'inte'ieu'.
Au fait enchante Miste' Xavier, je me nomme Sammy. Au moins vous se'ez la seule pe'sonne ici a ne pas vous baissez pou' me pa'ler.

Tout en disant ca Sammy serre la main de l'infirme et observe ensuite les autres personnes presentes.

Florence considera un instant l'étrange individu. Si ce n'était pas un maraudeur, en tout cas il correspndait assez à l'idée qu'elle pouvait s'en faire.

"Je me nomme Florence, mais vous pouvez m'appeler Flo".

"Je suis d'accord avec le professeur Xavier, autant ne pas rester ici trop longtemps, surtout si vos explications doivent durer un moment".

Et ça risque d'être le cas. Si je me fie aux personnes qu'il à convoquer, cette mission risque de demander un peut plus que la capacité à faire parler la poudre.

Finalement, Florence commencait à se dire que ce voyage pourrait être plus interressant que prévu.

Un instant interdit par cette apparition, Yasin se détend très rapidement.
Je ne l'ai même pas senti venir ! Pas même une ride dans les courants de quintessence ... Voilà qui en dit long sur son rang ... et pas assez sur ses intentions !! Pourquoi se voiler ? Par prudence, ruse, humilité, ou simplement pour tester notre vigilance et nos réactions ?

Néanmoins, comme cette série de signe - et leur enchaînement - étaient écrits - et définitivement écrits ! - dans une Table Gardée depuis sa vision/rencontre aux portes de la Prime Réalité, Yasin sut qu'il ne pouvait pas faire marche arrière ni acte de défiance.

Il se contenta donc de serrer la main de chacun des présents en se présentant : "Yasin Taha".

"Un café ?"
Yasin fréquentait très peu les cafés. Il s'agit de lieux où l'on va tuer le temps. Et le temps n'était pas sa denrée la plus disponible.
Néanmoins, si tout le monde est d'accord, Yasin ne s'oppose pas.
"Seul le diable quitte une bonne assemblée" dit un dicton marocain.

"Dans ce cas, allons-y, j'en connais un fréquenté par des gens autres que des 3 pièces. C'est au Black Cat, j'espère que peronne n'y voit un inconvénient? Ce n'est pas que le groupe soit hétéroclite, mais presque. Atout ou désavantage, seul l'avenir nous le dira"

Son rire retentit dans toute la place, et il se retourna, s'attendant à ce que tout le monde soit derrière lui. Cela vous garantissait un regard interloqué de la part des centaines de touristes agglutinés autour des colonnades proches. Il continua ensuite son chemin, et vous mena hors du grand parc regroupant toute la floppée de monuments washingtonien. Son pas vif se ralentit après qu'il ai jeté un coup d'oeil au Professeur, mais vous le sentiez fulminer de cette lenteur. Cela se traduisait par des coups de klaxon intempestifs autour, un ou deux pots de fleurs qui tombèrent aux environs et se conclut par un pneu crevé, dérapage puis accident alors qu'il poussait la porte du bar. Il s'assit.

"Pas de café pour moi, ça me rends nerveux. Tout le monde est là que je puisse continuer?"

Le bar était enfumé, en tout cas c'était la première chose qui atteignit les narines, était presque palpable et déclenchait les grandes eaux chez les personnes sensibles. Une fois accoutumé, c'est une nouvelle oppression qui vous assaillait. Celle-ci n'était que votre reflet, mais si proche et si déformé qu'il paraisait grotesque. Le plafond n'était rien d'autre qu'un lac dans le brouillard, une mer de miroirs noyée sous la fumée à 2 mètres du sol.
La foule était, comme de bien entendu, bigarrée et importante, une masse divisée et multiple qui agissait presque comme une seule entité, liée par des filets gris et ondulants s'échappant d'extrémités rougeoyantes.

Xavier avait poussé son fauteuil au maximum et pourtant il avait senti qu'il avait ralenti le groupe. Aussi décida-t-il de se faire petit dans les temps à suivre.
Une fois dans le café il suivi tant bien que mal ses nouveaux compagnons, évitant de peu un serveur pressé, et finit par arriver devant la table choisie par l'inconnu. Il ne prit pas non plus de café, casa son fauteuil entre deux chaises et attendit que l'homme veuille bien leur expliquer ce qu'il attendait d'eux.

N'est pas un véritable éveillé celui qui juge encore par les apparences.
L'est encore moins celui qui fait appel à un infirme et est énervé de son infirmité !
Yasin sent ses pensées lui emplir l'esprit. Il n'aime pas le manque de savoir vivre et ceci y ressemble grandement.

"Celui qui désire la sainteté, qu'il se prépare à l'épreuve."
Ce rappelant ce Haddith, Yasin se détend.
Tout ceci n'est que la phase d'observation ...
Au garçon qui passe, il demande une eau gazeuse. Il le retient, le temps que tout le monde passe sa commande. A son retour, il règle immédiatement - "Comme cela on ne sera plus dérangé !"

Sammy entre a son tour dans le bar. Tout de suite l'odeur lui monte au nez le faisant toussoter.
Je deteste ces odeurs industrielles, pourquoi les gens ne fument ils pas des parfums naturels. Il y a de l'herbe a fumer qui pousse partout dans la foret et ils trouvent le moyen d'en fabriquer d'infectes....
Il choisit ensuite la chaise la plus haute possible, haute son blouson et le pose sur la chaise avant de s'assoir dessus. Ensuite il demande un verre d'eau au serveur.

La voix de l'homme devint neutre, approchant des voix off. Pas de hausse de ton, ni d'émotion, le regard paraissait d'ailleurs absent.

"Soyons concis et clair. Je suis Esprit, dirigeant de ce qui reste de la Fondation de Washington. La ville n'est pas exactement ce qu'on peut qualifier de sur, mais ressemble à Fort Know comparativement à ce qui se passe dans la banlieue. Je suppose que personne n'a jamais entendu parler de Lawtown? Banlieue lointaine, 7512 habitants, son centre commercial, sa jeunesse casseuse, j'en passe...
Personne ne s'occuperait de cette bourgade paumée, et surtout pas des Mages, si nous n'avions pas été si aveugles ces derniers mois. J'espère que personne parmi vous n'ignore l'existence des vampires, ni n'en a peur."

Esprit laissa un temps de silence. Puis reprit.

"Les technocrates se sont alliés aux vampires, créant une ville fliquée, technologique, où les humains sont protégés de tout. Leur seule nécéssité est de fournir du sang à tout vampire croisé. La position est hérétique pour tous, mais chacun veut voir les conclusions de l'expérience. Enfin, chez les technocrates et le Sabbat. Nous avons été prévenu... TROP TARDIVEMENT (la voix s'enfle et le regard se précise pendant quelques fractions de seconde, puis il revient à son état "normal")... par la Camarilla. Trouvez votre chemin dans ce monde futuriste et bétonné vers la salle de contrôle. De là, on devrait pouvoir stopper cette erreur morte-vivante."

Sur ce, Esprit se leva et commença à se diriger vers la sortie.

Des vampires... Florence frémit à cette évocation. Elle avait déja croidé le chemin de plusieurs vampires, enfin, à une distance raisonnable, et calà avait suffis à la convaincre de la puissance de ces créatures.
Elle avait aussi vus les dégats qu'un combat entre vampires pouvait causer chez les dormeurs.

Si on y prend pas garde, cette mission risque de tourner à la boucherie

De plus, la pluspart d'entre eux n'était pas vraiment des combatants, même si l'ordre d'hermes avait affronté les vampires jadis et que les choristes soient parmis les plus fervent ennemis des morts-vivants, ils ne feraient jamais le poid seul.

"Dites, est-ce que vous savez combien de personnes sont impliquées dans ce projet?"

A vrai dire un seul vampire ça fait dejà beaucoup, alors si la technocratie s'en mèle, il vas nous falloir des alliés...
Si la camarilla à mis tant de temps à nous prévenir, c'est qu'il ne veulent pas qu'on s'en melle, et si ils l'ont fait, ça veut dire que la situation leur échappe... On devrait pouvoir compter sur eux pour un appuis ponctuel, mais pas plus.

De toute façon, elle n'aimait pas l'idée de travailler avec des gens qui peuvent décider à tout moment de vous transformer en casse croute...

Si c'est nos qu'on envoie, il y a peut de chance qu'on puisse obtenir des renforts des traditions, peut-être les garoux...

Mais approcher un garoux pour s'en faire un ami était, elle en avait fait l'expérience, une idée dangereuse, idée à laquelle peut de mages survivaient généralement. Dire qu'avec un ou deux Hit-Mark le problème serait réglé...

Soudain, elle sentit quelque chose en elle qui s'eveillait, une volonté irrésitible, qui attendait qu'elle poursuive.

Ainsi on dirait que nous avons eu la même idée, ou plutôt elle devait déjà avoir envisagé la solution depuis le départ

Après tout, pourquoi ne pas laisser faire la technocratie : si on pouvait les amener à croire que les vampires les trahissaient, et réciproquement, les deux camps se détruiraient l'un l'autre, mais il faudrait jouer finnement.

Ils allaient avoir du travail : s'équiper en cas de combat contre des vampires, se renseigner au maximum sur les ennemis présents et les forces neutres sur le terrain, les contacts possibles, trouver le point faible, et frapper.
Assassiner un membre de la technocratie et mettre ça sur le dos du sabbat devrait faire l'affaire.
Le tout sans se faire remarquer !

"Ecoutez, je crois que j'ai une idée qui pourrait marcher!"

Hum des vampires.... J'en ai juste entendu parler, je n'en ai jamais vu. Ils sont forts a ce qu'il parait, ca risque d'etre amusant. J'ai hate de voir ca.

Sammy se tourne alors vers l'infirme.

Mince je l'avais oublie lui... Si on doit se battre contre des vampires avec lui ca risque d'etre plus chaud. Ca nous fera un poids mort... il faudrait donc eviter tout combats si possible. Mince cette mission risque d'etre plus difficile que je ne pensais.

- Bon, je suppose qu'on doit se 'end'e dans cette ville. Pe'so je n'ai pas de moyens de locomotions. Quelqu'un a une voitu'e pa'mi vous ??
Il faud'ait peut et'e se 'enseigner su' cette ville aussi, qu'on n'ai pas de mauvaise su'p'ise en a''ivant.

Une lueur passe dans les yeux de Yasin.
Un sourire imperceptible se dessine à la comissure de ses lèvres.

Ainsi donc est venu le moment de la mise à l'épreuve. Et quelle mise à l'épreuve !

Yasin a assez étudié pour croire tout connaître sur les vampires ... en théorie.
Néanmoins son opinion est établie et surtout intransigeante vis-à-vis de ce que son maître/père appelle la plus redoutable mise à l'épreuve du libre-arbitre ...

Ces redoutables créatures sont soumises à la règle d'Allah : c'est par son Mot que leur sang est si fort, c'est par son Mot qu'il peut devenir faible !
"Quand Il veut une chose, Son commandement consiste à dire: ‹Sois›, et c'est." XXXVI, 82.
Le sang qui les rend si forts est leur plus gande dépendance. Son pouvoir sur le prime devrait donc être très utile ... Sans compter le Professeur Xavier !!!

Quand aux technocrates ... rien à redire là dessus, ils sont l'Ennemi Extérieur, ceux contre qui le jyhad a été rendu licite !

"Deux pistes étant donnée notre apparente manque de puissance de feu : la zizanie entre les alliés ou les dresser contre un ennemi commun ... les lupins ?"

Mais que suis je venu faire dans cette galère!!! Molière (Nb en français dans le texte ) se récita mentalement Xavier.
C'est pas trop ton truc ça Xav, t'aurais peut être du sortir un peu plus!
Ok j'ai lu quelques bouquins sur les vampires, mais là c'est du réel... D'un autre coté un peu d'aventure ne me ferait pas de mal. Mon petit Xav va falloir faire gaffe.

Sortant de ses pensées il s'adressa au groupe :"Je crois que nous ne sommes pas très discret - léger regard vers les serveurs - il faut dire que notre groupe est assez hétérogène! Aussi je vous propose de sortir. Nous pourrions par exemple louer des chambres à l'hotel, nous serions plus à l'aise pour établir un plan."

Sur les paroles de l'handicape, Sammy se leve (enfin descend de sa chaise), enfile son blouson et se dirige vers la sortie. Juste avant de sortir il se retourne et revient vers le bar ou il paye sa consomation. Ensuite il sort du bar et attend les autres dehors.

Xavier suit de près le pygmée et dès qu'il est sorti du café appelle George pour que celui ci vienne le chercher.
Aucune trace de ce mystérieux personnage, rien d'étonnant avec les pouvoirs qu'il semble avoir.

Yasin suit de près le groupe tandis que tout le monde sort du bar.
A la sortie, il hèle un taxi (il y a donc de la place pour qui n'est pas motorisé).

Avant de monter, il jette un regard interrogateur à Xavier :

"A propos, quel hôtel ?"

"Mmm un hotel discret ferait l'affaire. Je propose le Holiday Inn près de l'aéroport."

Juste avant que le taxi de Yasin ne parte, Sammy ente dedans et s'y assois a son tour. Ensuite il se tourne vers Yasin et lui dit :

- Puisque nous faisons equipe, autant fai'e 'oute ensemble.

Ensuite il s'adresse au chauffeur de taxi :

- Nous i'ons au meme end'oit, l' hotel Holiday Inn p'ès de l'aé'opo't s'il vous plait.

"Paix et Salut, Sammy. Je suis Yasin Taha, serviteur de la Loi de l'Un.
Que penses-tu de la situation ?"

- Hum je pense que ca risque d'et'e inte''essant, je n'ai jamais c'oise de Vampi'e. Pa' cont'e j'ai des doutes su' l'efficacite de ce'tains memb'es de not'e equipe. Et toi qu'en penses tu ??

"Moi ? En premier lieu je m'abstiens absolument de porter un jugement de valeur sur qui que ce soit" (un sourire puis Yasin continue).
Mon Maître dit : le disciple est le miroir de son frère : on n'y lit que ce qu'il y en a en nous."

Le silence dure aussi longtemps que la politesse le permette puis Yasin dit, d'un air penaud :

"Ne voyez pas là un reproche bien sur, mais il se peut que les personnes les plus inattendues soient d'une aide inestimable et ce n'est pas juste une façon de parler. La Réalité est Une, mais les yeux qui la contemplent sont innombrables. Chaque paradigme permet des combinaisons inattendues de possibilités.

Pour revenir à notre sujet je pense qu'il faudra rester organisés : une partie devra s'occuper de la logistique (au cas où les choses doivent tourner à la confrontation, il faudra s'être soigneusement préparés), une autre de l'évaluation de la situation de visu ...

Mais, je parle, je parle et nous sommes quasiment arrivés !"

Le taxi se gare dans le parking de l'hôtel aux 12 étages et à la façade blanche défraichie. L'aéroport n'est pas loin, la circulation est très dense et les chambres que vous alloue le réceptionniste, rare survivance en Amérique, donnent toutes sur cette superbe vue qu'est l'autoroute.
L'hôtel en lui même est désormais rempli, mais il n'y a personne dans la journée: que des commerciaux de passage, qui rentrent tous le soir.

Flo descendit à son tour de la voiture.

Decidement, nous formons un groupe pour le moins hétéroclite.
Aucun d'eux n'est un véritable combatant. Ils doivent bien avoir quelque notion de défense, mais seront-ils capable de tuer un homme de sang froid, à fortiori si celui-ci ne correspond pas au stéréotype du monstre technocratique ?

C'était là un péril au moins aussi grand que les vampires.

L'avenir s'annoçait sous des dehors des plus déplaisants, et les raisons pour lesquelles on les avait choisis restaient obscures.

Mais elle aurait le temps de réfléchir à cette question plus tard, elle avait quelque chose de plus important et de plus urgent à faire !

"J'ai vu une patisserie sur le chemin, et je vais aller voir ce qu'ils ont. est-ce que quelq'un veut que je lui rapporte quelque chose ?"

Ce sera un bon moyen de détendre le groupe, et puis revenir sur ses pas permet bien souvent de savoir si on à été suivis....