Prélude - la rencontre

Il se rapproche de Cassandre et lui glisse à l'oreille

"Le Comte est un éveillé, c'est certain, qui plus est je pense qu'il appartient à ma maison, il a avalé une capsule pour te guérir, il n'a pas essayer de te la faire ingurgiter, d'autre part son refus de la technologie la plus élémentaire, indique un paradigme passéiste. Pour le gamin j'en sais rien, un nouveau jamais vu auparavant, sans doute un gars de la même maison que lui, encore que."

Le détaillant de la t^te au pied, cherchant un quelconque symbole occulte

"Le mieux qu'il nous reste à faire c'est nous présenter, si le coeur t'en dis commence..."

Cassandre, esquissant un signe de la tête pour saluer le nouvel arrivant :

"Enchantée, je suis Cassandre Lacombre."

Toussotant doucement, le jeune homme observa un bref instant les personnes présentes dans la pièce, jaugeant du regard ses interlocuteurs, sans un mot, avant de regarder Cassandre et Elzevir.

"Je vous demande de me présenter alors que ... j'aurais du le faire en premier, navré ... J'me perds, dans l'étiquette, parfois ... Alexander, Alexander Wingfield, pour vous servir, au mieux de ses capacités ...", lança t'il, un sourire aux lèvres, un léger accent anglais teintant ses paroles. "Euh ... Monsieur le Comte, je croyais que vous n'aviez fait appel qu'a ma personne, navré d'être direct, mais ... si vous nous expliquiez ce que nous faisons ici ... enfin, moi, vous m'avez fait mander pour quelque chose, mais ces personnes ... enfin euh ... bref ..."

Soupirant doucement, il se contenta de sourire en regardant alternativement les personnes présentes

Le Comte est assis dans l'un des fauteuils, et vous invite d'un geste ample à vous asseoir aussi. Il se sert un verre de vin qu'il savoure délicatement, prenant apparament plaisir à ces instants de calme avant la tempête...

[La suite demain ou ce week end, la vie réelle m'appelle]

Cassandre s'assit alors sur le Sofa qui se trouvait derrière elle. et où elle reposait quelques instants auparavant encore.

Ses lunettes bien ajustées, elle se prépara, suite aux bribes de phrases de nouveau venu à écouter attentivement [effet de Psyché] les déclarations que semblait désormais devoir leur adresser leur hôte.

Elzevir cherche du regard une assise confortable et tombe par coïncidence sur une chauffeuse Louis-Philippe. petit sourire de triomphe, il tire la chaise et s'assoit, croisant les jambes et arborant un air studieux.

Il jette un bref regard au nouvel arrivant, et s'exprime avec un léger accent indéfinissable, sauf peut être par Monsieur le Comte. Il se tourne vers Monsieur Wingfield

"Je manque moi aussi à tous mes devoirs, je suis Eric, j'espère que vous pardonnerai mon incorrection passagère, je n'ai pas l'habitude de rencontrer autant de personnes à la fois."

Il se cale contre le dossier de son fauteuil.

"Monsieur le Comte, pardon de vous avoir interrompu, poursuivez je vous en prie."

-Tout d'abord permettez moi de me présenter. Je suis Andréa de Blaville, Comte de cette province, même si ce titre est plus honorifique qu'autre chose.

J'ai toujours vécu ici, et la fortune dont j'ai héritée me permet, malgré mon excentricité, d'avoir une excellente réputation, surtout due aux nombreuses donations que je fais à la municipalité.

Il essuye précautionneusement son monocle avant de le réajuster sur son oeil gauche

Mais il est une autre facette de ma personne que bien peu de personnes connaissent. Je suppose que vous l'avez aisément devinée, après la miraculeuse résurrection de mademoiselle Cassandre.

Mon...éveil remonte à de nombreuses années, et je le dois à ma chère et tendre Lavinia, épouse modèle...et magicienne éclairée.

Tout se passait comme dans un rêve...jusqu'à l'année dernière. Je vous épargne les détails, mais un contrcoup paradoxal d'une puissance extrême l'a emportée...

Il se retrouve devant l'une des bibliothèques et prends un livre. C'est très étrange, il semblerait que de temps en temps, quelques "images" sautent en ce qui le concerne, comme dans un film endommagé

Eric, attend l'intermède temporel pour demander, neutre :

"... Et que pouvons nous faire au juste pour vous Monsieur De Blaville ?"

Il revient s'asseoir avec le livre et l'ouvre sans vous montrer son contenu. Le regard perdu, il le feuillette quelques instants, avant d'en sortir une photo qu'il pose sur la table basse. Vous voyez une jeune femme aux très longs cheveux noirs, à l'air blafard, mais qui irradie d'une beauté qui semble contenue. La photographie est en noir et blanc.

La voici...lorsqu'elle était encore parmi nous. Mais depuis cet..accident, elle a beaucoup changée.

Tout d'abord elle erre dans la région, prisonnière non pas de l'espace mais du temps, condamnée à expérimenter éternellement les mêmes instants...

Il semblerait que sa situation aie grandement...perturbé son esprit.

Il se tourne vers Cassandre et Elzevir

J'ai cru déceler un légère modification de vos motifs respectifs, c'est pourquoi j'ai décidé de vous contacter. Il semblerait que Lavinia cherche à entrer en contact avec vous...

Remontant doucement ses lunettes sur son nez, Alexander fixa Cassandre et "Eric" en haussant les sourcils, prenant quelques notes sur son agenda électronique, avant de ramener son attention sur le comte, toussotant légèrement.

Et pour ma part, que fais-je ici ? Mon motif à aussi changé sans que je m'en rende compte ? Cela m'intrigue, j'vous l'avoue ...

Cassandre, intriguée par tout ceci :

"Pourriez-vous être plus explicite quant à cette "modification" de nos motifs ? Et en quoi pouvons-nous vous être utiles ?"

"Sans doute est-ce le rêve un peu étrange que j'ai fais la nuit dernière, une inspection en utilisant une de mes potions occulaires de quintessentielle révélation m'a indiqué ce notable changement d'état,. J'en déduis que nous sommes sans doute apte à voyager vers sa prison paradoxale. Si c'est le cas Monsieur le Comte, je n'ai hélas pas les clefs pour ramener Lavinia, votre épouse.

Mais à ce que vous me narrer là, sans doute est-elle retenu par un esprit de Temps et de Psyché. Il faudrait évacuer de son motif le trop plein de paradoxe qui la retienne dans l'autre royaume, et pour ce faire prendre sur nous une partie de son fardeau, gageons qu'il ne soit pas trop volumineux pour trois, pardon quatre jeunes épaules."

"Mon motif n'a pas été affecté d'après ce que vous avez dit ... en quoi suis-je concerné par tout ça, alors ? J'ai du mal a vous suivre .."

Rien ne vous oblige en effet de nous suivre, Monsieur Wingfield. Monsieur le Comte a eu l'obligeance de nous venir en aide alorsq ue nous étions dans une passe périlleuse, je suis donc son obligé jusqu'à nouvel ordre

"Moi de même. Mais je suppose que si Monsieur le Comte a fait appel à vous c'est que nous ne seront pas trop de trois et qu'il juge vos compétences intéressantes pour l'histoire qui nous intéresse."

Le Comte vous tourne le dos, car il regarde à l'extérieur par la fenêtre.

-Votre volonté de l'aider est louable, mais il est bien trop tard. J'ai moi même tenté de la raisonner à maintes reprises, mais la folie a emporté son esprit... irrémédiablement.
J'ai tout d'abord tenté de l'ignorer, puis d'endiguer son influence grandissante sur la région. Mais depuis quelques temps, elle semble avoir décuplé ses efforts, pour une tâche inconnue. Et au vu de l'altération, légère mais déterminante, de vos Motifs...il semblerait bien que vous soyez impliqués d'une manière ou d'une autre.

Il se retourne vers Alexander

Quant à vous...j'ai fait appel à vous pour m'aider dans ma tâche de préservation de la région contre les... évènements inhabituels engendrés par Lavinia. Mais manifestement, les choses s'accélèrent...

"Je vois, je vois ... Dans ce cas, nous allons avoir besoin de détails pour régler tout ça, voir ce qui peut être fait, défait ou ... bref ..."

Pianotant des doigts sur le rebord de son organiseur, il se contenta de hausser les épaules, faisant la moue, avant de remonter ses lunettes doucement.

"Quelles sont les libertés d'actions que nous auront dans tout ça, dites moi ?

Le Comte hausse les sourcils, ce qui fait tomber son monocle

-Vos libertés d'action ? J'avoue que je ne comptais pas vous limiter d'une quelconque manière en ce qui me concerne. Dans cette affaire, la prudence devrait être votre principale limite, dans la mesure où Lavinia a des pouvoirs... que je ne peux qu'imaginer.

Si je le pouvais, je vous accompagnerais, vous précéderais même, il en va de mon honneur de gentilhomme. Mais ma présence risque d'entraîner des réactions...moins qu'amicales de la part de Lavinia, qui me hait.

Mais même si je ne vous accompagne pas, comptez sur mon aide malgré tout. J'ai quelques menues monnaies de côté qui pourraient vous aider, et si jamais il vous arrivait un funeste accident, comme celui qui a failli coûter la vie à mademoiselle Cassandre, j'userais au mieux de mes capacités pour vous sauver. Mais j'espère qu'on n'en arrivera pas là...

"Très bien. Peut-être avez-vous une quelconque piste ou information qui pourrait nous aider à commencer nos recherches ?"

-J'ai encore mieux.

Il semble disparaître un fugace instant, avant de réapparaître dans son fauteuil, un papier plié dans la main.

-Heureusement pour nous, Lavinia est confinée dans les ruines du château de mes ancêtres, ici.

Joignant le geste à la parole, il déplie le papier, qui se révèle être une carte routière départementale, avec une petite croix rouge vers le sud ouest.

-Pour entrer en contact avec elle, allez sur place, mais encore une fois, soyez prudents.

Le sourcil gauche d'Elzevir s'arque d'une étrange manière. Il essuie son monocle de concordance temporelle, avant de pousuivre sur un ton badin

"Pardonnez mon indiscrétion, mais Lavinia était... est bien votre femme, et j'ai cru comprendre que le mariage fut au départ plutôt heureux, pourquoi, votre présence génèrerait-elle de sa part, une hostilité marquée. J'avoue ne pas très bien saisir vos motivations Monsieur le Comte. Une fois là bas que comptez vous que nous fassions, si elle tente de s'en prendre à l'un de nous de manière létale, nous serons sans doute forcé de l'immobiliser... dans le meilleur des cas, mais dans le pire, les choses risquent de tourner beaucoup plus mal. Je n'aime pas la violence, c'est pourquoi je vous demande toute ces précisions avant de partir retrouver votre épouse. J'aimerai comprendre afin de résoudre sans heurt pour moi et

sourire aimable à Cassandre et Monsieur Wingfield

mes compagnons la suite de votre affaire."

Mon cher monsieur Elzevir, je vous l'ai dit : Lavinia était ma femme, et je l'aimais plus que tout au monde. Mais un contrecoup paradoxal d'une puissance terrible l'a emportée, elle et mon château tout entier. Depuis, elle y est confinée, ne pouvant le quitter, tandis que je me suis établi dans ce manoir, mais le traumatisme qu'elle a subi a irrémédiablement bouleversé son esprit, et désormais elle est folle...folle à lier.

Ma présence lui rappelle trop de souvenirs douloureux, et exacerbe encore davantage cette folie, c'est pourquoi je ne puis plus me présenter à elle...mais ce n'est pas votre cas.

Je vous en conjure, essayez, non pas de la raisonner, ce qui serait une tâche insurmontable, mais au moins de l'empêcher de s'en prendre à la populace. Je n'ai pas envie que d'autres personnes expérimentent le funeste destin du pauvre Lantier...

"Et bien si plus personne n'a de question et que vous n'avez pas d'autre indication à nous donner, je pense que nous devrions nous rendre aux dites ruines, qu'en pensez-vous ?"

En regardant Eric et Alexander.

Eric, lève la main

"Pardonnez mon intervention, chère Cassandre mais il me reste necore quelques hypothèses à clarifier avec notre estimé hôte... "

"Si ce n'est pas indiscret, Monsieur le Comte, de quelle époque venez vous, la calèche, le majordome, et les évènements étranges que vous nous narrez, me laisse à penser que nous ne partagions peut être pas le même monde, il y a peu. Est-ce une distorsion temporelle qui vous a projetté dans cette époque ? Ma question peut paraître anodine, mais si c'est le cas Lavinia suis un schéma de pensée schlérosé qui risque de rentrer en conflit avec le paradigme de cette fin, début de siècle. Mais sans doute "

Tendant la main pour scruter le moindre détail de la photos en noir et blanc

"dois je me fourvoyer."